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Reims Stadium: Eine Rückkehr zu Ligue 1, sonst nichts …

Der Rémois Club kommt in Ligue 2 mit einer Ergebnisverpflichtung und einem direkten Anstieg der Elite an. In einem Lieblingsstatus, der angenommen werden muss, während sie die Fallen dieser Division vereiteln. Und korrigieren Sie schnell das Versagen der letzten Saison. Erstes Treffen: Dieser Montag in Amiens (20:45 Uhr)

On appelle cela un accident sportif, un accident de parcours, et comme c’est un accident, ce n’était pas forcement prévu. La descente de Ligue 1 en Ligue 2 a été échec cuisant au regard du statut que le club avait pris après 7 saisons consécutives passées dans l’élite. Un club qui avait plus vocation, et en tout cas l’ambition, à venir titiller un jour et de manière régulière, le top 10 de la Ligue 1. Mais cette descente, assez surréaliste au regard de nombreuses occasions offertes pour aller chercher le petit point nécessaire au classement qui aurait assuré le maintien, a sonné comme un rappel à la réalité. La fragilité d’un équilibre, les départs de l’hiver (Emmanuel Agbadou et Marshall Munetsi), probablement nécessaire financièrement, mais catastrophiques sportivement. Et surtout, ce que l’on a coutume d’appeler la glorieuse incertitude du sport, qui rappelle que la théorie ne remplacera jamais la vérité du terrain. Car si le Stade de Reims affiche un meilleur équilibre financier, de meilleures structures, un effectif plus étoffé qu’un club comme Le Havre sauvé sur le gong à Strasbourg, ce dernier est allé chercher avec mérite, audace et persévérance son maintien en Ligue 1. Sans aucune contestation possible.

Le Stade de Reims, favori naturel

Et voilà comment les Rémois se retrouvent en Ligue 2 au terme d’une saison tout juste illuminée par cette finale de Coupe de France face au Paris Saint-Germain vécue finalement comme une parenthèse désenchantée, tant elle s’est insérée dans un moment difficile et incertain, entre deux matches de barrage. Reims est en Ligue 2 et franchement, il n’y a pas à se lamenter, juste désormais assumer que ce retour dans l’antichambre de l’élite doit être court, très court. D’abord parce que le modèle du club basé sur le « trading » soit la recherche de jeunes joueurs qui viennent se valoriser sportivement et financièrement au club avant d’être vendu, ne fonctionne pas sur la durée en Ligue 2. Ensuite parce que depuis son retour dans cette division au début des années 2000, le club a grandi, et à l’image de Lorient la saison dernière et bien sûr Saint-Etienne, une telle structure, une aussi grosse entreprise ne peut pas se perdre au deuxième plan, mais au contraire être au plus haut échelon en espérant un jour que le football français redevienne prospère à travers ses Droits Télé ou avec d’autres sources de revenus. Et même si le discours officiel parle d’un objectif remontée en Ligue 1 dans les 2 ans, le Stade de Reims se doit dès cette saison d’imiter Lorient et Metz, de remonter un an après la descente, sans coup férir. Pour cela, les Rémois ont retrouvé de l’oxygène financièrement. Sans jamais énormément souffrir comme d’autres clubs, la crise des Droits TV a surtout impacté la trésorerie, ce qui avait emmené le président Jean-Pierre Caillot à injecter 7 millions d’euros en fin d’année dernière pour assurer le quotidien. Avec près de 40 millions de ventes réalisées entre juin et juillet (Amadou Koné -Neom, Noah Sangui – Paris FC, Yevhann Diouf – Nice, option d’achat d’Amir Richardson – Fiorentina, Junya Ito – Genk) et le bonus de 2 à 3 millions à venir de la vente d’Hugo Ekitiké de Francfort à Liverpool, le Stade de Reims a assuré ses arrières et surtout son avenir proche. Et la baisse de 50 % des salaires des contrats existants suite à la descente en Ligue 2, va permettre de mieux respirer en matière de trésorerie, là où l’inquiétude s’était installée il y a quasiment un an jour pour jour, quand les faibles contrats des Droits TV avec DAZN et Be In Sports, bien loin des sommes espérées, avait plongé les présidents et leurs directeurs financiers dans un angoisse pesante.

Reste le sportif désormais. Le Stade de Reims peut-il le faire ? A savoir terminer dans les deux premiers pour accéder directement en Ligue 1 ou alors passer à nouveau par les barrages ? L’effectif est jeune et ce n’est pas vraiment ce qui est généralement constaté chez les équipes qui remontent en Ligue 1, où l’expérience de la division est primordiale. Avec des joueurs type de Ligue 2 qui d’ailleurs souvent ne franchissent pas le cap de la Ligue 1 la saison suivante. Certes, les arrivées de Yohan Demoncy et Nicolas Palois correspondent à ce type de joueurs. Reste à savoir comment les plus jeunes vont appréhender des déplacements dans des stades plus „modestes“ que la Ligue 1, où il est parfois difficile de s’exprimer dans un contexte et environnement moins „protecteur“ qu’en Ligue 1, surtout quand l’équipe, comme le sera le Stade de Reims, sera à chaque fois l’équipe à battre. Et aussi voir comment les joueurs qui ont vécu le traumatisme de la descente vont digérer tout cela pour repartir en Ligue 2. On se souvient en 2016, après la descente de Ligue 1 en Ligue 2, que plusieurs joueurs n’avaient pas réussi à se remettre dedans après la descente en vivant cette saison 2016-2017 comme une fin de cycle.

Elements de réponses au regard des forces en présence dans le championnat et de l’effectif rémois.

Les forces en présence en Ligue 2

L’AS Saint-Etienne devrait terminer en tête des clubs de Ligue 2 qui ont le plus dépensé d’argent cette saison pour recruter (environ 19 millions, pour l’instant…) et le Stade de Reims sera le club qui a le plus vendu de joueur durant cette intersaison (autour de 40 millions d’euros). Deux clubs qui s’affichent comme favoris de la division aussi pour cette puissance financière dégagée dans un sens comme dans l’autre. Car il sera difficile de trouver parmi les 16 autres clubs, des structures capables de brasser autant de millions d’euros. Et c’est là que commence les problèmes, si on peut dire. Car être favori en Ligue 2 est loin d’être toujours validé par les faits. Beaucoup s’y sont cassés les dents par le passé, à commencer par le Stade de Reims lui-même qui en 2016 après la descente, saison 2016-2017, sous la direction de Michel Der Zakarian, avait réussi à prendre les commandes de la Ligue 2 avant de s’effondrer dans la dernière ligne droite, laissant les accessits à deux promus de National : Amiens et Strasbourg ! C’est aussi çà la Ligue 2, un championnat plutôt homogène, incertains, très mouvant au niveau du classement, avec des clubs que l’on n’attend pas et qui affichent des dynamiques surprenantes à l’image de Dunkerque la saison dernière, 4e de Ligue 2. On voit ainsi un club comme Laval s’approcher chaque saison des places de barragistes. Guingamp et Bastia auront certainement dans un coin de leur tête de retrouver enfin la Ligue 1, là où ils ont fait leur histoire. Le voisin de l‘ESTAC avance doucement mais surement après une saison où on les a senti monter en puissance. Annecy a réalisé une belle saison (8e) et pourrait confirmer. Dunkerque repart avec un nouvel entraîneur, mais le club est ambitieux. On a tendance à ne pas trop voir ni entendre parler de Montpellier qui a eu tout son temps pour préparer cette saison de Ligue 2. Et puis les promus de National, Nancy, Le Mans. Le Mans semble bien lancé pour très vite retrouver l’élite et Nancy reste un club historique du football professionnel qui tente de se reconstruire. Il faudra, comme en 2016, se méfier de voir arriver ces promus comme outsiders inattendus.

L’effectif du Stade de Reims

LES GARDIENS

Ewen Jaouen, Alexandre Olliero, Soumaila Sylla

Une hiérarchie semble se dégager avec Ewen Jaouen, 19 ans, comme titulaire au poste. Malgré sa jeunesse, il vient tout de même de réaliser deux saisons en prêt dans les clubs de Ligue 2 de Rodez et Dunkerque. Avec un bilan satisfaisant. Difficile pour Alexandre Olliero, 29 ans, loyale doublure de Yevhann Diouf en Ligue 1, qui se retrouve doublure en Ligue 2 après être arrivé de Pau en janvier 2023, où il était titulaire dans cette même division. Mais Alexandre Olliero va apporter son expérience et surtout, sera là si Jaouen est en difficulté même si ce n’est pas souhaitable. Lors de la saison 2026-2017, le manque de clarté sur le titulaire au poste entre Edouard Mendy et Johan Carrasso avait été l’une des raisons de l’échec de la remontée directe. La saison suivante, Edouard Mendy avait bien été installé et avait été décisif. C’est dans ce projet que l’équipe va devoir s’inscrire sur un poste essentiel de l’épine dorsale.

LES DEFENSEURS

Joseph Okumu, Hiroki Sékine, Maxime Busi, Nicolas Pallois, Sergio Akieme, Malcom Jeng, Abdoul Koné, Mohamed Ali Diadie, Maël Debondt

Une défense type devrait s’installer avec Sékine, Okumu, Pallois et Akieme. Pour ce dernier, il a fallu se convaincre de repartir en Ligue 2. Mais l’Espagnol sera bien là. Joseph Okumu, très en difficulté en fin de saison dernière, va devoir aussi se relancer. Nicolas Pallois, 38 ans, sera le pilier parfait pour mener à bien le projet de la remontée. De l’expérience, de la personnalité, il s’inscrit dans la même destinée que Yunis Abdelhamid. Un capitaine respecté et irréprochable. Il n’a manqué aucune séance d’entraînement depuis la reprise aux dires de son entraîneur. A suivre également Abdoul Koné qui, souvent ennuyé par les blessures les saisons précédentes, va pouvoir essayer de concurrencer Sékine côté droit. Mais également le jeune Belge Maël Debondt, arrière gauche, prévu à l’origine pour s’épanouir dans le groupe Pro 2 mais qui pourrait très vite pousser à la porte. Il ne devrait plus y avoir d’arriver dans ce secteur sachant que Mory Gbane peut aussi rendre des services si besoin en défense centrale.

LES MILIEUX DE TERRAIN

Valentin Atangana, Yaya Fofana, Teddy Teuma, Yohan Demoncy, Mory Gbane, Johan Patrick, Patrick Zabi, Martial Tia.

L’arrivée de Yohan Demoncy apporte l’expérience attendue pour cette division. Cela ressemble un peu à l’arrivée de Xavier Chavalerin en 2017 en provenance du Red Star, certes plus jeune que Demoncy (29 ans) à l’époque. Chavalerin avait apporté toute son expérience de la Ligue 2 pour la remontée et avait ensuite avec brio découvert la Ligue 1. Demoncy sera dans l’épine dorsale devant Jaouen et Pallois. Avec à ses côtés un Teddy Teuma qui semble avoir pris un nouveau départ après la frustration de la saison dernière. Mory Gbané va lui aussi s’épanouir dans un autre style de joueur. Et puis Patrick Zabi, probablement l’une des révélations de la préparation estivale, pourrait être l’une des belles surprises de cette saison. Valentin Atangana a un bon de sortie qui devrait vite se concrétiser d’ici le 1er septembre. Ce qui ne devrait pas l’empêcher de disputer les premiers matches de Ligue 2 avec l’équipe. Un départ qui pourrait permettre l’arrivée d’un renfort dans ce secteur.

LES ATTAQUANTS

Mohamed Daramy, Amine Salama, Reda Khadra, Keito Nakamura, Jordan Siebatcheu, Oumar Diakité, Adama Bojang, Thiemoko Diarra, Mamadou Diakhon, Ike Orazi, Pape Sissoko, Hafiz Ibrahim

Beaucoup de joueurs certes, mais tous n’ont pas l’expérience du très haut niveau. C’est la première analyse que l’on peut faire du secteur offensif rémois. En attendant les retours de Mohamed Daramy et Keito Nakamura, Reims va peut-être un peu tâtonner dans ce secteur. Jordan Siebatcheu a lui cette expérience de la Ligue 2. On attend qu’il retrouve ce niveau qui avait illuminé la saison 2017-2018 avec 17 buts inscrits et 7 passes décisives. Reda Khadra revient fort, mais son profil ressemble plus à un joueur « impact player » à savoir un joueur qui peut entrer en jeu en cours de match avec sa puissance et sa vitesse face à un adversaire plus fatigué, pour forcer une décision. Adama Bojang, éternel espoir depuis son arrivée, a montré des choses intéressantes en préparation. Et puis logiquement, Mohamed Daramy et Keito Nakamura sont des joueurs bien au-dessus du niveau Ligue 2, ce qui pourrait à un moment donné faire la différence. Daramy devrait être de retour au mieux après la première trêve internationale mi-septembre, plus probablement en octobre. Quant au Japonais, c’est lui qui a son sort entre ses pieds. Derrière un arrêt de travail, il espère que le club le laissera partir et laisse tranquillement s’égrainer les jours pour arriver au 1er septembre, date de clôture du mercato. Ce qui ne devrait pas beaucoup lui servir car il n’a pas de bon de sortie et le club restera ferme. Sans pression financière et fidèle à ses positions, le Stade de Reims, qui n’apprécie pas l’attitude du joueur, ne lâchera pas. L’attitude de Keito Nakamura, nonobstant le respect du secret médical et de la légitimité de son arrêt, surprend car elle ne correspond pas vraiment à la culture japonaise. Ce bras de fer très probablement initié par ses conseils anglais, pas vraiment de bons conseils pour le coup, va se terminer par le retour d’un joueur hors de forme, pas prêt à jouer même si le temps fera son œuvre et Keito Nakamura retrouvera forcement son intérêt personnel à briller en Ligue 2 dans la perspective de la Coupe du Monde 2026. A noter les bons de sortis accordés à Mamadou Diakhon et Oumar Diakité. Le départ du premier pourrait déclencher l’arrivée d’une nouvelle recrue offensive, avec plus un profil de joueur offensif de couloir.

ET LES SUPPORTERS…

Impossible de ne pas évoquer ce qui est presque l’essentiel : le soutien populaire. La descente du club en Ligue 2 a été très mal vécue, c’est le moins que l’on puisse dire. Et la décision de justice à l’encontre du président des Ultrem, interdit de stade pendant un an suite aux jets de sièges à l’issue de la rencontre face à Metz en barrage retour de Ligue 1 le 29 mai, a été encore plus mal vécue. Les Ultrem ont annoncé dans un communiqué qu’ils ne soutiendraient plus l’équipe à travers les encouragements et les animations, laissant libre choix à leurs membres de se rendre au stade ou non. Il n’est pas exagéré de constater une véritable fracture entre les supporters et le club. Et elle est profonde. Même si la fronde la plus visible est parfois orchestrée sous couvert d’anonymat principalement sur les réseaux sociaux, ce serait une erreur de la banaliser ou de ne pas vouloir la voir. Avec des supporters tristes, désabusés, peu optimistes et agacés par des décisions qu’ils n’ont pas compris. Karel Gearets hérite de cette situation et il ne peut que mollement la déplorer car il n’était pas là la saison dernière, et ne peut que lancer des appels à l’unité. Quant au club, il est évidemment face à un problème. Car sans supporters, sans soutien, et avec une atmosphère hostile qui pourrait s’installer au stade Delaune, les choses pourraient très vite se compliquer. Mais comme souvent et même toujours, seuls et uniquement les résultats, bien au-delà des prises de paroles et autres réunions ou rencontres, permettront de rétablir une harmonie, au moins provisoire. Si le Stade de Reims s’installe très vite en haut du classement, dans une dynamique positive et s’il séduit aussi par son jeu ce qui est également attendu par les supporters, alors l’apaisement sera presque automatique, ce qui ne voudra pas dire que ces mêmes supporters balaieront d’un revers de la main le passé et leurs griefs. Si à l’inverse les choses ne tournent pas comme prévu ou espéré, alors la saison pourrait à nouveau être très longue…et le divorce un peu plus consommé…

Amiens SC – Stade de Reims – 1ère journée de Ligue 2 BKT – Lundi 11 août à 20h45 – A suivre en direct et en intégralité sur votre radio Ici Champagne-Ardenne à partir de 20h30.

Ecoutez le match en direct ->

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